Selon l’OMS, la santé sexuelle se définit comme un « état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité ». Depuis 2017, la France dispose d’une stratégie nationale de santé sexuelle (agenda 2017-2030) dont les orientations sont de « promouvoir l'autonomie, la satisfaction et la sécurité » des femmes et des hommes tout au long de leur vie reproductive. La contraception fait partie intégrante de cette santé sexuelle. En France, en 2021, on dénombre 223 300 interruptions volontaires de grossesse. On comprend rapidement dans ce contexte l’importance que revêt l’accès à la contraception. En 2010, l’INSERM et l’INED initiaient une étude sur la contraception (programme FECOND) montrant une disparité d’accès à la contraception notamment en raison de disparités socio-économiques. Une des raisons de cette inégalité semble être la difficulté d’accès à un gynécologue médical. Les professionnels de santé de premiers recours tels que les médecins généralistes et les sages-femmes jouent un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès à la contraception et donc de la santé sexuelle. En effet, la démographie des gynécologues étant en forte baisse, ce sont eux qui sont en première ligne face aux demandes contraceptives. La consultation de contraception comprend plusieurs dimensions clés outre la maîtrise des différentes méthodes contraceptives disponibles. Il s’agit en effet de promouvoir plus largement les comportements favorables à la santé sexuelle. Ces professionnels de premiers recours sont donc appelés à actualiser leurs connaissances et à développer leurs compétences dans ce domaine essentiel permettant ainsi non seulement de prévenir les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles, mais également d'encourager une sexualité épanouie et responsable. En France, depuis 2009, les sages-femmes sont autorisées à prescrire des contraceptions dans le cadre du suivi gynécologique de prévention. Au cours de la dernière décennie, les sages-femmes sont devenues des acteurs essentiels de la santé génésique de la femme. Les médecins généralistes, quant à eux, en tant que praticien de premier recours, sont confrontés très régulièrement à des questions relatives à la santé génésique. Dans ce domaine de la santé sexuelle et reproductive, la prescription de contraception revêt une importance cruciale. Les professionnels de premiers recours souvent formés à la consultation en contraception simple, se retrouvent parfois démunis face à des patientes présentant des risques ou des pathologies spécifiques. Bien qu’il soit nécessaire d’organiser un travail en réseau avec des médecins spécialistes, les praticiens de premiers recours, tels que les sages-femmes et les médecins généralistes doivent être en mesure de renseigner leurs patientes sur les possibilités contraceptives. Cette formation vise à fournir aux professionnels de santé les connaissances et les compétences nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques des patientes confrontées à des défis particuliers tels que l'adolescence, la période de la ménopause, les risques cardiovasculaires et les comorbidités. Des compétences actualisées et renforcées permettront de garantir un accès équitable à des services de contraception de qualité pour toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur état de santé ou leur situation personnelle, socle d’une sexualité épanouie et sécurisée.
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