Selon l’OMS, chaque jour dans le monde, plus d’un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST). Il s’agit donc d’une préoccupation majeure en matière de santé publique, impactant de manière directe la santé sexuelle et reproductive notamment en matière de stérilité, cancers, complications obstétricales mais ayant également des répercussions psychosociales. Bien que la France dispose d'un système de santé efficient, la prévalence des IST est en augmentation depuis quelques années, avec des variabilités régionales importantes. Ainsi, Santé Publique France annonçait en novembre 2023 que taux des dépistages était en progression. Et si les diagnostics du VIH sont en légère baisse depuis 2019, ceux concernant les IST bactériennes sont en hausse. Les données épidémiologiques soulignent donc la nécessité d'une vigilance accrue, en particulier dans le contexte de la mobilité des populations et des comportements sexuels à risque. En effet, plus le dépistage est précoce, plus la prise en charge est adaptée et permet la limitation de la transmission. Les sages-femmes, en tant que praticiens de premier recours en santé génésique, ont un rôle central dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Leur implication dans la sensibilisation, l'éducation et prise en soins liés aux IST est essentielle pour atteindre les objectifs nationaux en matière de prévention et de contrôle des IST. En mars 2022, un nouveau décret fixe les modalités de dépistage et de traitement des femmes et de leurs partenaires par les sages-femmes. Dans le même temps, leurs compétences dans le domaine de la vaccination, notamment contre l’HPV, ont également évolué. Dans ce contexte, une formation approfondie sur les IST pour les sages-femmes est essentielle pour répondre aux enjeux nationaux en matière de santé sexuelle et reproductive.